Consignes pour la soutenance
Durée
▪ 20 minutes (maximum) de présentation et 10 minutes de questions (minimum), pour un total de 30 minutes par groupe
Critères d'évaluation
- Montrer le métier (8 points) : faire comprendre les activités, les gestes, les temporalités (ex : journée-type, semaine-type), les coopérations, etc.
- Problématiser le métier (8 points) : révéler les difficultés, tensions structurelles ("malédictions"), et le travail réel qui en découle (agilités, savoir-faire). Le cas échéant, les tectoniques d'évolution (voir suggestions ci-dessous).
- Regard esthétique sur le métier (2 points) : par exemple ce qui est beau dans ce métier, que ce soit d'un point de vue extérieur (votre regard), d'un point de vue intérieur (regard du praticien), ou encore d'un point de vue tragique qui appelle (ex : tout soignant a affaire à l'inquiétude des patients, à leur fragilité et à leur condition de mortel)
- Qualité formelle du support et de l'oral (2 points)
- Attention : les trois premiers critères ne prescrivent pas des démonstrations séparées, il est parfaitement naturel de les entremêler
Suggestions
Voici quelques idées qui peuvent ajouter un peu de sel à vos présentations (et au mémoire) :
- Technologie : agentivité des outils mobilisés, notamment s'ils ont évolué et modifié l'activité
- Matières : s'intéresser aux logiques et déterminations des "matières" prises en charge (ex : matériaux pour les artistes et artisans, situations et conditions des humains pour les services)
- Sagesse : un travailleur très expérimenté aura sans doute développé une sagesse, qui se traduit souvent dans un rapport au temps particulier (anticipation, patience, sérénité, façon de faire et de s'organiser, ainsi que lâcher-prise : faire avec les impondérables). Voir à ce sujet la collection La sagesse d'une métier.
- Prospective : le métier va-t-il probablement évoluer, du fait de quelles logiques en cours ? Nouvelles organisations, nouveaux acteurs ? Signes précurseurs ?
- Contre-intuitif : quand votre enquête contredit les représentations classiques qu'on se fait du métier (voir exemple au point suivant).
- Leçons : quels enseignements généraux retenir suite à cette enquête ? Quels points du cours éclaire-t-elle d'un jour nouveau, ou au moins illustre-t-elle ? Un très bon exemple est présent dans l'étude sur les sous-mariniers. Alors qu'on a tendance à se représenter le domaine militaire comme celui de l'obéissance aveugle (voir le point précédent sur le contre-intuitif), les sous-mariniers ont développé une culture de la construction de la décision. La leçon qu'on peut en tirer, et qui renforce le cours sur l'écart prescrit/réel : quand on n'a pas le droit à l'erreur, on organiser l'activité à partir de l'écart prescrit-réel. Un bon manager renonce à la maîtrise psychorigide et accueille le réel rencontré et rapporté par les travailleurs.